L’affaire du complément alimentaire RHB (Rahmat Rabi) qui défraie la chronique en Algérie porte un grave préjudice à l’industrie pharmaceutique algérienne, a estimé mardi, Abdelouahed Kerrar, le président de l’UNOP (Union nationale des opérateurs de la pharmacie) à l’émission l’Invité du direct de Radio M.
«Ce que l’industrie pharmaceutique algérienne a patiemment bâti en vingt ans vole en éclat à cause de cette scabreuse affaire» a-t-il estimé. Même si Toufik Zaibet ne pouvait en cas être membre de l’UNOP, son affaire et sa médiatisation internationale donne une mauvaise image de l’Algérie et peut créer de la confusion dans les esprits des pays voisins qui commencent à apprécier la qualité de nos médicaments.
Au-delà de l'aspect négatif au plan interne, ce que l'UNOP déplore que cette affaire intervient alors que «l'industrie pharmaceutique a connu une bonne croissance, où nos produits commencent à être exportés et appréciés dans les pays voisins et africain, où des cadres de l'Industrie pharmaceutique se fraient un chemin au niveau local et régional et sont appelés à communiquer sur l'industrie ».
Pour le président de l’UNOP, le préjudice causé par cette affaire est «réel », ceux qui sont à l’étranger «reçoivent une image, un message. Nous avons des adhérents qui exportent ou qui ont des intentions d’exporter. Cette histoire peut semer la confusion dans les esprits dans les pays où nous exportons ».
A la question de savoir pourquoi l’UNOP ne s’est pas prononcée sur l’affaire du RHB, Abdelouahed Kerrar estime que son organisation a bien de rester dans son périmètre. «On constate aujourd’hui qu’il existe un discours de victimisation qui impute aux multinationales qui fabriquent des médicaments pour le diabète d’être à l’origine de cette affaire ».
« Les 33 adhérents que je représente et qui pèse pour 80% du marché national nous préférons rester dans notre périmètre d'action » a-t-il indiqué en estimant qu’il faut se poser des questions et analyser les causes des régressions vers des pratiques passéistes et en tirer des conclusions.
Sur la Radio nationale, on prétend guérir le cancer par les plantes!
« J’ai entendu, il y a à peine trois jours sur une radio nationale quelqu’un qui parlait de traitement du cancer par les plantes, c’est une extrêmement grave, un recul flagrant». Pour lui, le projet de loi sur la santé qui traite de ces sujets devrait «interdire voire criminaliser ces propos. Nous ne sommes pas contre la médecine par les plantes mais il faut que cela soit encadré. Il faut criminaliser ceux prétendent guérir ces malades grave par les plantes ».
Abdelouahed Kerrar a rappelé à l’occasion la procédure lourde qui précède l’autorisation de mise en vente d’un médicament. « Un médicament doit être enregistré par les autorités du pays qui délivrent une autorisation après étude. Cette autorisation est délivre en contrepartie d'une disponibilité, d'une assurance de qualité et de pharmacologique et de retrait en cas de problème. Ce qu'on appelle la responsabilité pharmaceutique qui n'existe pas et qui est prévue par le projet la loi sur la santé »